Le premier jour à Arequipa est un peu tendu entre nous à cause de la fatigue accumulée. On part finalement manger tous les trois avant que Raph et Mande partent faire les courses pendant que Nath fait une petite sieste. Après ca, comme prévu on retrouve Julie et Pauline à l’hôtel pour la soirée.
Le lendemain c’est l’arrivée des Corses avec leurs mecs, Julie vient avec nous et tous les Corses, faire le free walking tour de la ville. Nous partons alors pour deux heures de marche dans Arequipa avant d’aller boire un Pisco Sour et de retourner à l’hôtel.
Nous avons appris qu’Arequipa est la deuxième ville du pays pour ce qui est de la population (environ 2 millions d’habitants). La ville est située à plus de 2335 mètres d’altitude, au pied des volcans Misti, Chachani et PichuPichu dans les Andes péruviennes. Avant la colonisation, ce n’était pas une ville, c’était plein de petits villages proches les uns des autres mais qui avaient chacun leur indépendance. Elle est surnommée La cité blanche de part son architecture coloniale composée de pierres volcaniques blanches. Il est vrai que c’est une ville très claire, sans trop trop de couleurs. Mais il paraitrait que son surnom de « ville blanche » viendrait aussi du fait que le centre ville n’était occupé que par des colons blancs (et l’est encore plus ou moins aujourd’hui) et qu’aucun indigène n’avait le droit d’entrer dans ce centre. C’est en effet une ville chargée d’histoire coloniale assez horrible. Par exemple, les colons ont construit la cathédrale en face des trois volcans pour cacher la vue aux indigènes qui adoraient les montagnes comme leurs dieux. Les colons ont donc imposé la religion catholique par ce biais. Notre guide nous a raconté d’autres histoires à dormir debout comme celle-ci. Honnêtement on ne se sentait pas très bien en tant qu’européen après cette visite. Et paradoxalement, on se sentait super bien dans cette ville.
Le soir après cette visite de la ville, Julie et Pauline s’en vont plus rapidement que prévu, mais nous nous donnons rendez-vous à Cusco quelques jours plus tard. Après les au-revoir nous partons avec la bande de 4 Corses dans un très bon restaurant, une sorte de gastronomique péruvien qui sert de la viande argentine. Il était temps pour nous car les pâtes des 24 et 25 décembre nous ont un peu frustrés. On attendait avec impatience ce restau’. Nous mangeons donc tous de la très bonne viande, que ce soit de l’alpaca ou du bœuf, de la viande argentine ou péruvienne, accompagnées d’un petit vin rouge argentin au doux nom de Malbec. On apprécie chaque bouchée et chaque goulée, on goute les plats des autres, on prend bien notre temps. On prendra deux desserts pour 7, un petit gâteau au chocolat, qui termine le repas comme il faut. Pour le prix, on s’en sort, par personne, comme pour un bon plat dans un restaurant lambda en France… Pendant ce temps partagé autour d’une bonne table, deux autres Corses font leur apparition, nous sommes alors entourés de 6 corses pour ceux qui ne suivent pas.
Après une bonne nuit de sommeil, nous nous retrouvons vers 12h avec tous les Corses à la Place des Armes, qui est toujours ici au Pérou, la place centrale de toutes les villes, pour aller manger au marché. Nous avions avec comme projet, après l’almuerzo du marché, d’aller dans un parc pour passer un petit temps tranquille. Nous finirons par aller manger un gâteau au chocolat et boire un café après une bonne demi heure de marche car ce fameux parc n’est ouvert que les samedis, dimanches et jours fériés.
Nous nous divisons ensuite en plusieurs groupes, le groupe de retour à l’hôtel pour les toilettes, le groupe qui va chercher du miel, le groupe qui va se faire une Dread et le dernier qui part faire des courses pour le nouvel an.
Ici, la tradition pour le nouvel an c’est d’être habillé en jaune. Apparemment c’est la couleur de la chance, ainsi que vert pour l’argent, et rouge pour l’amour. Du coup le groupe « courses » a acheté deux trois petits trucs jaunes pour tout le monde, colliers, masques, sifflets (merci Mande…). Certaines ont même hésité à se prendre la culotte jaune spéciale nouvelle année…
Après ça, le rendez-vous était donné au Mirador, un point élevé de la ville d’où l’on a une belle vue. Finalement, pas vraiment convaincus, on se balade un peu dans le quartier, Raph et Sophie montent sur un toit à partir d’un portail pour prendre des photos, mais ça ne fonctionne pas non plus. Et, au final, nous arrivons sur le toit de l’hôtel Panoramico grâce à Diane, Mande et au très gentil gérant de l’hôtel, pour regarder le coucher de soleil et les différentes montagnes qui nous entourent. On laisse les différents fanatiques de l’objectif prendre leur temps et remplir leur cartes mémoires tout en discutant avec le dueño de l’hôtel, avant de filer prendre un petit apéro, toujours sur les hauteurs de la ville mais cette fois sur la Plaza de Armas, en terrasse d’un bar, depuis laquelle on peut admirer la cathédrale et la place illuminées. On ne rentre pas trop tard, une grosse journée nous attend le lendemain.
Lever 2h30 du matin, pour un départ à 3h pour le canyon de Colca.
Le canyon de Colca, profond de 3400 m, était autrefois considéré comme le canyon le plus profond du monde. Toutefois, il a été démontré depuis, qu’un canyon voisin était encore plus profond (3535m). Son point culminant est à 4350 m d’altitude et on trouve la rivière de Colca dans la vallée.
Ce fut une longue journée durant laquelle on fera plusieurs arrêts allant de 7 minutes à 1h. Apparemment on n’est pas le seul bus qui traine et qui s’arrête régulièrement. Pour la première fois au Pérou, on se sent vraiment touriste au milieu des touristes et ça ne nous plait pas vraiment. On arrive quand même à se faire une place et prendre des photos mais moins à s’imprégner de la nature. On verra tout de même plusieurs condors voler au loin et un passer près des bus. On s’arrêtera dans des villages au milieu desquels des femmes en costumes traditionnels accompagné de leur lamas ou de leur aigle posent pour la photos avec le chaland, qu’elles lui font payer bien entendu. Enfin bref tout est organisé pour les touristes en manque de tradition péruvienne.
Le guide du bus nous a parlé toute la journée de choses et d’autres en anglais puis en espagnol plus ou moins intéressantes. Souvent inintéressantes d’ailleurs. Par exemple, qu’est-ce qu’une mule où comment faire pour porter une personne en surpoids sur une mule ? Réponse : il faut 2 mules ! On connaît aussi maintenant le prix de la vigogne, de l’alpaca, du lama, de la mule, du cheval et de l’âne… Par contre on ne saura toujours pas pourquoi les paysages sont formés de terrasses faites de pierres, d’où ça vient et par qui cela a été fait. Enfin les paysages étaient quand même hallucinants, mais la prochaine fois on se tentera le trek, parce que la sortie d’une journée, ce n’est pas vraiment assez.
De retour vers 17h, il est presque minuit en France, on fête la bonne année à certains avant que Mande parte avec tous les garçons faire les courses pour l’apéro du réveillon.
On rentre, on prend une douche, Mande et Nath préparent le guacamole et les pêches au thon, le tout accompagné de bols de chips, de bières et de rhum, avant d’accueillir tous nos invités Corses dans notre hôtel. Nous passerons bien 3h autour de la table avant de partir presque en courant pour arriver à temps au feu d’artifice de minuit sur la place des armes auquel tout un chacun peut participer s’il a du matériel avec lui. Nous faisons attentions à nos pieds et nos têtes car ici, pas d’artificiers ni de pompiers, que des gens qui lancent des feux partout. Après la séance photos avec les colliers et masques jaunes, nous partons ensuite dans deux bars, dont un qui accueillait un concert de rock. Pas de Salsa, pas de Reggeaton, certains sont déçus et donc rentrent, pendant que d’autres continuent désespérément à la recherche d’un bar dansant gratuit qui passe de la bonne musique. Mais bon le lever 3h du matin en a calmé plus d’un.
Le premier et deux janvier 2015 nous ne ferons pas grand chose à part se rejoindre encore et toujours avec nos amis de l’ile de beauté, pour aller manger des clubs sandwichs, prendre l’apéro, faire des times up, jouer au ping-pong et regarder des films jusqu’à pas d’heure pour certains.
Ce fut un bon petit nouvel an corsico-péruvien, fêté correctement mais qui manquait un peu de musique caliente…
Après ce séjour à Arequipa et une nuit dans le bus, nous arrivons à Puno tous les trois. Cette ville est située sur la rive du lac Titicaca. D’ailleurs ici on dit « Titirara ». Nous arrivons sous la pluie, Raph complétement épuisé et malade pour avoir trainé 3 nuits de suite, file au lit, pendant que Mande et Nath vont faire les courses. Nous partageons ensuite une petite soupe et un petit sandwich avant de gérer le programme du jour suivant.
Le lendemain matin donc, nous voilà partis avec blouson ou poncho de pluie sur un bateau sur le lac Titicaca direction les îles flottantes Uros. Ces îles sont constituées d’une couche compacte de roseaux de 3 m d’épaisseur. Environ 25OO personnes résident aujourd’hui sur 87 îles au dernier comptage.
On a donc mit les pieds sur différentes îles qui sont ancrées à des poteaux d’eucalyptus pour éviter qu’elles ne dérivent avec le vent. On se croit un peu dans un village de Astérix et Obélix, mais sur un lac à 4000m d’altitude avec les habits traditionnels péruviens. C’est assez intéressant. On sent que tout est fait pour le tourisme et que les communautés Uros vivent pour une grande partie de ça. Mais chaque bateau de touriste étant dirigé vers une seule ile sur laquelle les passagers vont rencontrer entre 3 et 10 familles, on ne se sent pas étouffé par l’afflux de voyageur et on peut vraiment parler avec les familles. On ira quand même se faire tamponner le passeport sur l’ile-capitale, sur laquelle tous les bateaux s’arrêtent avant de repartir. On peut même y dormir pour 20 soles.
Suite à ca nous rentrons à l’hôtel pour attendre notre bus de 22h. Nous passons l’après midi à lire, écrire, gérer l’hôtel, manger et jouer aux cartes.
Nous partons ensuite de Puno, direction Cusco ou Cuzco, cette fameuse ville du sud à 3400m d’altitude au milieu de la cordillère des Andes où nous allons rejoindre Julie et Pauline au petit matin pour un petit déjeuner.
Salut les p’tits loups…..
Reportage toujours aussi bien documenté et présenté (avec le p’tit plus Photos) : cela donne vraiment envie de participer à l’aventure !!!
Merci pour vos comptes rendus de vos diverses escapades, c’est un vrai plaisir à parcourir.
Continuez à prendre soin de vous.
Claudie et moi vous embrassons bien fort (Bises à Nat aussi…)
Fred