Entre Pérou et Bolivie, c’est bien la saison des pluies !

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Les 10 derniers jours de Nat se passeront donc à Cusco ou Cuzco, on peut dire les deux. Après les retrouvailles au petit matin avec Julie et Pauline nous partons à la découverte de la ville. Evidemment, le temps n’est pas au rendez- vous, c’est la saison des pluies… Au programme de la journée, quelques petits pas dans la ville, repas au restaurant, achats dans les nombreux marchés artisanaux mais surtout, les réservations pour aller au Machu Picchu qui n’est pas situé à Cusco même, ce que nous ne savions pas avant d’arriver au Pérou.

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Finalement, bien fatigués de la nuit dans le bus et de l’altitude, à 3400 mètres d’altitude le souffle est plus court, nous rejoignons l’auberge pour y passer la soirée, et profiter d’une bonne nuit de sommeil dans un lit.

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Les deux journées suivantes sont légèrement identiques, restaurants, sorties dans les bars, free walking tour, et toujours et encore les marchés artisanaux. Raph suit mais sans grand grand entrain, surtout au bout du troisième jour de shopping d’affilé.

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Jeudi, place au grand départ pour le village d’Aguas Caliente, au pied du Machu Picchu. Nous partons d’abord en taxi, puis en collectivo et enfin nous traversons la Vallée Sacrée dans le train le plus cher au monde. On s’en souviendra longtemps grâce à la beauté de ce qui nous entoure mais aussi un peu a cause du prix.

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Finalement arrivés à Aguas Calientes, nous achetons vite nos billets de bus pour monter au Machu Picchu le lendemain et partons trouver une auberge pas trop chère pour la nuit. La ville d’Aguas Calientes est donc le village le plus proche du Machu picchu, perdu au milieu des montagnes. Entre le marché artisanal, les restaus très chers pour le Pérou et une foule grouillante de touristes, c’est difficile de s’y sentir bien.

On y trouvera quand même une boulangerie française pour le gouter où nous ne sommes pas dépaysé, on y aperçoit dans les vitrines, des pains au chocolat, des croissants, mais aussi des cakes à la carotte, des éclairs au chocolat, et même une pancarte « je suis charlie » sur la devanture. Nous décidons alors de demander une affiche pour en créer une à notre gout pour le Matchu picchu du lendemain.IMG_0426

Le réveil pour le Machu Picchu à 4 heures fût bien bien dur pour tout le monde, car nous avons un peu beaucoup trainé dans un bar la veille et surtout beaucoup parlés. Mais nous arrivons quand même dans les premiers à l’arrêt de bus. Après une heure d’attente, un sandwich et un café achetés dans la rue, nous embarquons dans le deuxième bus et roulons environ vingt minutes à travers la jungle péruvienne. L’impatience se faisait bien sentir alors que nous attendions 6 heures, que les portes s’ouvrent, et enfin, nous passons tous les cinq l’entrée et pénétrons sur le site.

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La suite est difficilement descriptible, nous nous promenons sur le site avec les montagnes autour de nous, le village en contrebas, les terrasses …

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On a tous vu des photos du Machu Picchu, mais en réalité c’est très impressionnant de le découvrir, certains ont même versés une larme tellement c’était magnifique. La lumière changeait régulièrement sur les montagnes et sur les ruines, des nuages apparaissaient et disparaissaient aux grés des vents, plongeant un coup le Hwayna dans la brume, un coup les ruines du Machu… C’est un moment totalement hors du temps, presque hors du monde.

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Après environ quatre heures de visite, et surtout après en avoir pris plein les yeux, nous regagnons la vallée, épuisés mais surtout ravis de ce qu’on a vécu ; ce lieu a quelque chose de magique, une atmosphère bien spéciale qui fait qu’on est pas prêts de l’oublier. On s’y est tous sentis bien malgré le nombre assez important de visiteur.

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IMG_0589Nous avons tous bien dormis pendant le retour à Cuzco et avons passés nos deux derniers jours à se reposer, se remettre de nos émotions et profiter de nos derniers moments dans cette ville que nous avons vraiment beaucoup apprécié.

Puis c’est le départ de Nath, nous l’accompagnons tous à l’aéroport, ca fait vraiment bizarre à Mande et Raph qu’elle rentre en France ; chez nous finalement. Mais elle ramène un sac de 10 kilos de cadeaux pour les proches donc on est content qu’elle puisse faire partager un peu de nous en France avec ça et le récit qu’elle va vous raconter.

IMG_0113Suite à ca nous décidons de filer en Bolivie le soir même (nos plans ont vraiment changé à chaque pays visité) et là commence une longue histoire pour y arriver. Premièrement nous nous rendons compte une heure avant le départ du soir que nous avions pris un ticket de bus pour le lendemain. Nous décidons quand même d’aller à la station de bus pour voir si il est possible de partir le soir même.

Et coup de bol, deux places sont libres tout devant avec la vue panoramique et cote à cote. C’est donc parti dans ce premier bus de nuit direction Puno. Arrivés à 6h nous ne resterons qu’une heure dans le terminal, le temps de prendre un petit dej, avant de reprendre un bus bien moins confortable que tous ceux du Pérou, pour Copacabana.

Entre Puno et Copacabana se trouve la frontière, nous passons donc faire nos petits tampons sur le passeport et là, fort heureusement, nous échangeons nos derniers 50 soles péruviens en 110 bolivianos ce qui nous permettra de survivre pour les 5 heures qui suivent.

Nous arrivons donc à Copacabana, un petit village sur les bords du Lac Titicaca, à partir de laquelle, le seul truc a faire c’est ‘aller sur la Isla del Sol, sur le Lac. Nous ne sommes pas charmés par la ville, nous décidons donc, au lieu d’attendre un jour de plus, de filer directement sur l’isla del sol pour y passer la nuit. Nous achetons des tickets pour le bateau de 13H30, décidons ensuite d’aller retirer des sous pour payer la nuit sur l’ile et le retour. Le problème c’est que nous sommes lundi et que dans cette ville, les distributeurs n’ont pas l’air d’aimer les masters cartes. Les galères commencent ! Tant pis pour nous, ils nous reste 45 bolivianos sur nous (il en fallait 50 juste pour le retour de l’ile), nous décidons alors de retourner là où nous avions acheté nos billets pour le bateau, pour essayer de se faire rembourser. Le gars sur qui on tombe nous dit très sèchement qu’ils n’en font pas, mais voyant Mande essayer de revendre les tickets devant leur bouiboui à des touristes à sacs à dos comme nous, il appelle son patron qui finalement nous rebroussera 40 bobs au lieu de 50. Nous décidons de partir directement sur la Paz. On nous dit qu’en collectivo c’est moins cher qu’en bus, environ 20 bobs et qu’il y en a toutes les demi-heures, nous décidons donc d’aller manger en calculant au bob près ce qu’il nous faudra pour le bus et le taxi à La Paz.

Il nous reste alors seulement sur nous 85 bobs pour deux. Nous utilisons 30 pour les deux sandwichs avant de monter vers les collectivos et là ce n’est pas 20 bobs, mais 25 ou 30. On suppose que à l’heure de pointe les prix augmentent, en effet, 13h30 c’est aussi le départ de tous les bus pour La Paz.

Petit cours de maths : en prenant celui à 25 il ne nous restent que 5 bobs pour notre arrivé à La Paz ! On le prend quand même et on se dit qu’on ira retirer des sous en arrivant à La Paz. A peines arrivés en Bolivie nous voilà repartis pour un trajet d’à peu près 4h avec plusieurs vues sur le lac Titicaca. C’est assez folklo à tel point qu’à un moment nous devons descendre du mini-bus sans trop comprendre pourquoi. En fait, il n’y a pas de pont sur le Lac. Nous devons donc prendre un bateau avec les gens du bus, pendant que le bus monte sur une autre embarcation assez précaire. Une sorte de bac de chez nous mais en bois…

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Nous devons payer 2 bob chacun pour la traversée… Donc après ce passage il nous reste 1 bob. Personne ne nous avait prévenu, heureusement on a eu la chance d’avoir pile ce qu’il nous fallait au niveau sous. Après ca nous arrivons à la Paz sous la pluie dans un endroit paumé de la ville. Raph garde les sacs pendant que Mande cherche une banque. Un taxi prend un gars pour l’emmener au Loki, l’hostel où nous voulions aller car nous savions que Diane et Sophie, nos corses, y étaient surement. Raph lui dit non en se disant que ça n’allait pas être difficle d’en trouver un autre, et puis il aurait fallu attendre que Mande revienne. Dix minutes plus tard elle revient alors, essoufflée par l’altitude de la ville et trempée malgré le poncho de pluie (habit local de pluie 😉 ) mais avec des sous pour prendre un taxi. Nous en arrêtons un, et là on ne comprend pas bien pourquoi mais il nous dit non. Un second, un troisième, un quatrième, ils nous refusent tous la course.

Finalement on décide de marcher sous la pluie un peu plus loin pour voir si il y a d’autres taxis, et enfin il y en a un qui nous accepte. Du coup on lui demande si il sait pourquoi les autres ne voulaient pas nous prendre et en fait c’était parce qu’il était 18h et qu’il y a trop de circulation pour aller jusqu’à la bas.

Bref on croyait que la galère allait s’arrêter mais non ! L’adresse du Loki hostel dans notre guide était bonne, mais celui-ci est actuellement en réparation. La galère ne s’arrète donc pas là. Nous devons maintenant trouver le Loki hostel ‘’de rechange’’, 6 rues plus loin, soit disant un grand bâtiment bleu. Après bien 20 minutes de marche encore sous la pluie et au moins 5 ou 6 demandes à des gens, nous trouvons l’hostel. Nous arrivons à la réception et comme si ça ne suffisait pas ils n’ont plus de place. Nous réservons quand même pour le lendemain pour être avec les copines et filons à l’hôtel un peu plus cher d’en face, plus question de marcher !

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Nous rejoignons ensuite les filles, pour découvrir le marché des sorcières de nuit puis pour un repas dans un restaurant très bon, et qui vaut son prix mais dont la déco pénis et diable laisse nous à bien fait rigoler. On décompresse de la journée, on raconte tout ça aux filles, ça nous fait du bien. Une bonne douche pour Mande pour se réchauffer les pieds avant d’aller se coucher pour une bonne nuit bien méritée.

Le lendemain nous rejoignons les filles dans leur hostel et coup de bol les deux filles qui étaient avec elles dans leurs chambres sont partis ce matin là. Nous finissons donc avec les corses à 4 dans une chambre, nous sommes aux anges.

L’après midi nous glandons un peu à l’hôtel pour régler quelques détails du voyage puis nous sortons rapidement pour que les 3 « sportifs », excepté Mande, aillent réserver leur tour de vélo sur la route de la mort, soit la route la plus dangereuse du monde. Pendant ce petit tour en ville pour faire les différentes agences qui proposent ce tour, Mande et Raph repèrent les différents sacs en cuir et autre souvenirs qu’il va falloir ramener.

Le soir c’est beer pong au dernier étage de l’hostel, nous décidons d’aller faire un tour pour voir ce que ça donne et boire des coups . Nous nous faisons un peu avoir parce que évidemment dans notre hostel il y aussi des Happy hours, nous finirons la nuit dans une discothèque avec le visage barbouillé de peinture fluorescente rose et de la musique commerciale, plus américaine que d’ici. Nous rentrerons dans la chambre tous les 4 à danser et chanter des vieilles chansons. Il est 5h du mat, on aura bien profité de notre 2eme soirée à La Paz…

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Le lendemain c’est dur, la plupart d’entre nous reste au lit jusqu’à 15h avec un mal de crane et le ventre barbouillé. Nous prenons une douche, un repas léger et filons (vers 17h le temps de se motiver) à un des téléphériques de la ville, pour aller sur les hauteurs. Malgré la saison des pluies, ce jour là, il fait vraiment beau. La montée est ‘’téléféérique’’, c’est absolument magnifique de voir la ville de la Paz entourée de sommets enneigés.

IMG_0703En plus la ville est construite dans une cuvette mais la plupart des habitations sont sur les vallées, ce qui est vraiment impressionnant vu du dessus. Nous décidons de marcher un peu sur les hauteurs pour vivre le contraste entre ‘’El Alto’’ et le centre de La Paz. Effectivement, on ne se sent plus dans la capitale du tout, nous sommes les seuls touristes dans un quartier vraiment pauvre mais on ne se sent pas du tout mal à l’aise, les gens ne nous regardent pas comme dans certains coins du Mexique. Au contraire ils sont presque contents de nous voir. Nous passons dans une rue en terre, bordée de petites cabanes habitées par des guérisseurs, sorte de « rue des sorcières ». Ils font des feux, sonnent des cloches, arborent des fétus de lama devant les cabanes, c’est assez troublant. Puis au bout de cette rue, nous tombons sur une sorte de fête de village. Un camion-scène balance du son (un peu comme dans les fêtes de la musique chez nous), moitié à partir d’un ordinateur, moitié à partir du groupe qui joue dans le camion. Des femmes en costume traditionnel dansent avec une clope à la main, en draguant du bolivien un peu saoul. Les gens sont tellement heureux de faire la fête qu’ils nous proposent même de la bière en passant. Cette scène était complètement hors du temps et de tout et en même temps tellement encrée dans le voyage ! Cela restera gravé dans nos mémoires faute d’avoir eu le courage de faire des photos volés ou consenties. En tout cas ça nous a rendu heureux de voir des gens aussi simplement heureux.

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Nous continuons ensuite notre route jusqu’à l’autre téléphérique de la ville, pour changer de vue, d’autant plus qu’à l’heure où nous y allons, le soleil est en train de se coucher et les lumières de la ville s’allume. On s’arrête de temps en temps pour faire des photos de la ville dans l’ombre et des montagnes éclairées par les lumières du crépuscule. En arrivant en bas, il fait déjà nuit. Suite à ca nous nous dirigeons vers une pizzéria tenue par un bolivien diplômé en Italie, le temps de trois parties de jeu de carte et nous mangeons nos immenses pizzas avant de filer dormir, il est déjà minuit. Pour les 3 qui se lèvent à 5h30, c’est pas le top. D’autant plus sachant la journée qui les attend !

Ils partent à 6H du matin pour aller prendre les petit dej dans le bar de l’agence de tourisme pendant que mande se lève à 11h, reste la première partie de la journée à l’hostel pour manger et commencer l’article (celui que vous êtes en train de lire). Puis elle est allée faire un tour de deux heures dans la ville, en faisant du repérage pour le shopping prévu le lendemain mais aussi pour voir un petit spectacle de rue et se promener tout simplement !

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Pendant ce temps là, les trois autres (Raph et les corses) montent à 4700m juste à coté des glaciers pour prendre un vélo et descendre une petite 20aine de km de route dans un groupe composé de 4 autre personnes plus le guide. Il y a les trois français (Raph et les deux corses), deux espagnols et deux brésiliens. Cette route s’appelle la route de la mort car c’est la route la plus dangereuse du monde. Mais la partie bitumée n’est que la première partie. En effet, le groupe remonte en camion pour commencer la partie en terre de la route de la mort. 45km de descente les attendent avec un dénivelé de près de 2500m sur un chemin où il est impossible de se croiser à deux voitures. OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Il n’y a des barrières de sécurité qu’à quelques endroits et ils atteignent parfois la vitesse de 40km/h. Cela se passe à la fois en pleine jungle et en pleine montagne bolivienne. Les paysages sont magnifiques. Le groupe s’arrête plusieurs fois pour prendre des photos ou des vidéos faites par le guide. Parfois aussi pour laisser passer les autres groupes. En tout cas, c’est un vrai plaisir d’être peu nombreux, car le groupe de 40 que nous avons dépassé plusieurs fois n’avait pas l’air d’être aussi à l’aise que notre groupe. Fin du parcours nous nous arrêtons tous dans un bar avant d’aller manger dans une petite maison à coté de laquelle il y a des douches et une piscine. Le retour en bus durera 3h30 durant lesquels seuls les espagnols qui avaient les deux bonnes places auront les jambes à l’aise. Pour les autres, dormir sera un peu compliqué même si après une journée aussi longue, n’importe qu’elle position aura fait l’affaire. Ce fut en tout cas une très bonne expérience, qui aura donné à tous l’envie de faire du VTT de descente, peu être sans précipice à coté, même si au final le danger était moins présent que l’adrénaline.

 

Une réflexion sur « Entre Pérou et Bolivie, c’est bien la saison des pluies ! »

  1. Léna

    C’est moi ou Raph se met à porter des jeans ? (cf photo 5) 😀
    Ca fait toujours plaisir d’avoir de vos nouvelles, et surtout de voir vos superbes photos qui font rêvées…!
    Gros bisous mes p’tit loups!
    Un max de love!

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