Entre ciudad y costa

Bon nous voilà de retour dans le monde « moderne » après un cours périple dans la capitale Equatorienne et un plus long périple dans la cabane d’une famille en pleine cambrousse ‘’près’’ de la côte pacifique.
Nous sommes donc arrivés à Quito pour 3 jours dans une superbe auberge de jeunesse. Seul problème à l’horizon tout le monde parlait anglais ! Raph veux parler espagnol, Mande ne sait pas trop, en tout cas on se démerde avec l’anglais au début et ca marche plutôt bien ! Raph fait finalement ami-ami en espagnol avec Nico le mec de l’entrée qui nous donnera des bons plans pour la suite de notre voyage, de la musique chilienne, des docus en espagnol et même une soirée Goa-trance à laquelle on n’ira malheureusement pas !
L’auberge de jeunesse est remplie de décorations, de plantes, de canap’… Nous n’y sommes restés que trois jours mais en gardons un très bon souvenir ! Quitte à peut être y retourner…

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Nous avons visité un peu Quito, pas entièrement vu qu’elle s’étend sur 5Okm de long à 2700 mètres d’altitude et que certains endroits sont dits malfamés.
Nous avons pu voir tout le centre historique ainsi qu’un shaman dans une ancienne maison coloniale grâce à un ‘’guide’’ irlandais qui voyage partout dans le monde !IMG_6092
IMG_6002Nous sommes montés un peu plus haut, au niveau d’El Panecillo, la plus grande sculpture en aluminium du monde (38 m de haut) pour admirer la taille de la ville, avec ses maisons construites entre et sur les montagnes.IMG_6103
IMG_6032IMG_6037Mande a réussi à se faire embarquer dans un spectacle de rue avec des Équatoriens et
pour le coup ça le rendait encore plus drôle pour les spectateurs car elle ne comprenait rien a ce qu’on lui disait et faisait des grands gestes pour se faire comprendre.
Nous avons aussi eu le temps de ne rien faire pendant ces trois jours surtout à partir de 15h : c’est l’heure où arrive le mauvais temps à Quito en octobre.

Le samedi matin nous décidons de partir pour le Woofing qu’on a trouvé. Nous prenons un bus pour 6h ou 7h de trajet pour aller vers Pedernales.
Parfois dans le bus il y a plus de monde qui y monte pour vous vendre de l’eau, des fruits, du poulet frit, des clés USB, des montres, … que de gens assis dans le bus .
Après ce long voyage entre les montagnes avec un pilote de compétition qui zigzag dans les lacets à en faire trembler Mande nous sommes enfin arrivés à Pedernales.
Suite à ça, on nous avait dit d’appeler Angel, un taxi qui nous emmènerai jusqu’au lieu du woofing, qui est à la communauté de Camaronnès à 25km de la ville.
Un mec vient nous voir à la station de bus, nous demande où nous allons, on lui montre l’adresse, il dit que c’est bon, le bus va nous y déposer.
Dans le bus nous sommes perplexe, surtout Mande et nous atterrissons à la réserve Lalo Loor où il n’y a strictement personne puisque cette réserve est ouverte du lundi au vendredi de 8h à 16h. Hors nous sommes samedi et il est 16H15. Le portable de Raph n’ayant pas de réseau évidemment nous décidons d’attendre.
On aperçoit au loin un cavalier sur son cheval qui nous dit que l’endroit où l’on doit surement aller c’est de l’autre côté de la montagne. Ne sachant pas exactement où et à combien de distance c’est, nous préférons attendre un bus dans l’autre sens en réfléchissant à ce que l’on ferait si il n’y en a pas d’autres. « On pourrait camper dans la réserve, il nous reste un abricot, une pomme et des pâtes. On a les allumettes de survie, on peut même faire un feu et mettre les casseroles dessus.»
On ne pouvait qu’attendre ou faire du stop et au moment d’allumer notre deuxième cigarette un bus passe …

Nous revoilà à Pedernales, nous tentons alors d’appeler ce fameux Angel depuis une pharmacie qui à deux cabines téléphoniques à l’intérieur. On aurait dû le joindre depuis le début mais rien à faire il ne répond pas. Mande est rassuré dans tous les cas il y a un hôtel juste en face.
Sauf qu’à ce moment là nous voyons un taxi, nous lui demandons de nous emmener, il dit qu’il n’est pas sur de savoir où c’est, mais qu’il va demander sur la route.
La nuit commence un peu à tomber sur notre chemin, nous demandons à plusieurs personnes sur le bord de la route, le taxi ne baisse pas les bras, nous aide comme il le peut, il sort de la route pour aller sur des chemins et il passe même plusieurs fois à travers la rivière. Notre woofing est à plus de 2km de la route principale, on ne le savait pas au début. Le taxi ne peut plus aller plus loin, on demande à un monsieur du village dans lequel on a atterri, où habite Enrique. Il nous montre alors que c’est un peu plus haut dans la montagne soit disant à 5 minutes, parole de local.
Nous partons alors dans le noir, accompagnés de ce monsieur pour une vingtaine de minutes avec nos sacs sur le dos, à monter dans la montagne pour arriver chez Enrique et sa famille qui habitent dans une grande cabane.
Ils nous accueillent avec des lampes torches et des bougies, ils ont un groupe électrogène mais ils ne l’utilisent que pour la journée pendant les travaux, pour faire fonctionner les machines, au besoin.

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Leur habitation est construite sur trois étages grâce à des bambous et du bois, et la pièce de vie est complétement ouverte sur la foret et les vallées. En pleine nature quoi…
Les toilettes sèches sont un peu plus loin de la maison, et la douche, c’est un tuyau d’eau de l’autre côté de la maison. Un peu d’appréhension en arrivant dans cette univers différent, mais voir cette famille réunie et soudée nous relance vite vers une émotion beaucoup plus positive.
Ils nous installent une moustiquaire pour deux avec des tapis et petits matelas en mousse pour que l’on puisse dormir et le lendemain matin nous décidons d’aller faire des courses en ville.
Une camionnette est sensée passer à 8h du matin là où nous à déposer le taxi la veille. Nous sommes à l’heure, on fume une clope, on dit bonjour aux locaux qui passent. 8h15 toujours rien, on décide d’avancer, et à 8h30, on croise la fameuse camionnette qui remonte vers le lieu où on l’a attendu. On sait maintenant que les Equatoriens ne sont jamais à l’heure. Nous rencontrons une allemande qui vit aussi dans la communauté un peu plus bas, pour aider des fondations de protection de la nature.
Arrivés en ville nous voulons acheter à manger, prendre un petit déjeuner et prévenir les parents que nous n’aurons pas internet pendant une semaine.
Jusqu’ici tout va bien, sauf que le petit déjeuner, ca sera une cuisse de poulet entière avec du riz et de la salade. Il est 10h du matin…
On nous avait ensuite dit que une petite camionnette viendrait vers 12h dans une rue un peu plus loin pour nous ramener dans la communauté de Camaronnès. On sait qu’ils sont en retard mais nous avons déjà attendus plus d’une heure.
On a demandé à des chauffeurs de bus, à des chauffeurs de camionnettes, aux passants, personne n’avait la même version pour revenir à la cabane. Du coup un taxi non officiel style covoiturage nous a ramener à l’entrée de la communauté, à coté de la route. Nous avons ensuite dû marcher pendant 1h, 1h15 afin d’arriver chez Enrique. Pendant cette heure nous avons croisé des vaches normandes avec des cornes, qui nous ont ralenti dans notre avancement, des poules, des coqs et des chevaux.
Mande a rencontré son premier admirateur qui lui a sauté au cou, un enfant de la communauté qui jouait dans les parages.IMG_6683

IMG_6145Le lundi c’est le premier jour de travail, Mande va enlever les mauvaises herbes entre les nombreuses plantations de cacao et autres arbres qui poussent ici. Actuellement toutes ces plantations sont encore dans des gobelets mais seront mises dans la nature plus tard. Pendant que Mande enlève les mauvaises herbes et regarde attentivement les différents germes, Raph lui, déplace d’énormes bambous sur son épaule pour les ranger à l’abris de la pluie.
Après le repas du midi, Mande n’a plus rien à faire à part une lessive et regarder Raph depuis le hamac apprendre les techniques de construction en bambous.
C’est la fin de la journée, IMG_6151Raph part prendre des photos dans la jungle pendant que Mande se pose devant le coucher du soleil qui est ici à 18h30 grand maximum.IMG_6233

Second jour de travail, plus tranquille, Raph continue à en apprendre sur la construction avec les bambous pendant que Mande part avec les deux femmes de la maison à la plage ramasser des coquillages, dans un cyber café puis manger du poulet et faire les courses.
Pendant ce temps Raph travaille, rencontre Lucho, un gars venu aidé sur le projet de réserve d’eau et goute sa cuisine et l’alcool à la mente qu’il a ramené. Mande rentre essoufflée des courses car elle a dût affronter la fameuse montée du premier jour sous un grand soleil.
Lucho pendant les trois jours où il sera là, nous feras à manger du riz le matin, le midi, au gouter et le soir, à chaque fois avec des ingrédients différents, et à chaque fois aussi bon.

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Le mercredi, Mande a eu la chance de faire l’école aux deux petits car la mère avait trop de lessive à faire, elle à donc dût leurs donner un cours d’anglais puis jouer avec eux. Un simple jeu de cartes se transforme en mémo, en Uno etc.
Il n’y a qu’un seul écran dans la cabane, un ordinateur sans internet, où la famille se réunie pour regarder des Dvds loués ou des photos et écouter Bob Marley ou Edith Piaf. La famille est quand même au goût du jour puisque il y a deux téléphones portables qui ne semblent capter qu’à un seul endroit de la cabane et que Pamela, la petite est reliée à Facebook.

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IMG_6433IMG_6316Le lendemain, il était possible qu’un monsieur vienne planter 2OOO graines de café, Mande s’est dit qu’elle aurait du travail mais il n’est jamais venu alors elle décide d’aider aux tâches ménagères et d’apprendre l’espagnol pour de vrai en se faisant un carnet de vocabulaire.
L’après midi, Enrique étant partie en ville, Raph ou Correa (surnom donné par José-Luis, le jeune du chantier, en référence au président de l’équateur) était libre, alors le reste de la famille décidait de nous emmener à la rivière, « el rio Camarones ».
Afin d’éviter les piqures des ‘’carapataces’’ sur le chemin qui nous bouffent déjà assez la vie comme ca, il nous faut mettre un pantalon et des bottes pour aller a cette fameuse rivière.
En effet, nous passerons en pleine, pleine cambrousse sur un chemin très étroit à peine visible, en monté puis en descente, abrupte à chaque fois. Mande finira par tomber et avoir un bleu au bassin du coté droit (pas d’affolement). Sur le chemin nous observons plusieurs plantes et arbres inconnus chez nous et qui poussent partout ici dans les montagnes.
Nous arrivons à la rivière Camarones, un splendide endroit que nous remontons les pieds dans l’eau ou sur les rochers qui la traversent.
Cette rivière et ses petites cascades sont entourées de deux grandes collines et d’une végétation dense. Un seul mot : magique. On vous laisse imaginer et regarder les photos.
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Le soir, nous partageons le repas avec la famille : une sole énorme acheté l’après midi, dans la camionnette qui est venue chercher Enrique. C’était succulent, à croire que tous les Equatoriens sont cuistos !IMG_6452

Le dernier jour de travail fut le plus dur, mais l’extension de la cabane prend forme et c’est vraiment impressionnant ! Un dernier coup de balais pour nettoyer le chantier qui annonce la fin de la semaine pour Raph. Pendant ce temps la mande auras lu deux livres de 6OO pages en dix jours et jouer avec les enfants.IMG_6671

Le week-end se passe en mode chill out on joue, on lit, on fabrique des mobiles avec de la laine, on cuisine et on dors.
Le dernier jour mande travail un peu à planter des pousses de cafés avec des gens la communauté pendant que Raph finit son bouquin.
On partage un repas avec la famille, on fait nos sacs et c’est reparti sur le chemin avec nos sacs à dos dans la camionette jusqu’à Pédernalès. A noter quand même qu’elle était sensée venir à 8h30, mais le chauffeur a dû oublier, nous avons donc attendu 4h de plus dans la maison avec les enfants, pendant que le padre était parti dans le village en chercher une autre. Il y a vraiment un problème avec le RDV et les horaires dans ce pays, mais bon, l’essentiel est d’être arrivé à bon port…

6 réflexions au sujet de « Entre ciudad y costa »

  1. Mamounette

    Merci pour votre « Histoire de vie en Amérique du Sud :). Prenez et gardez ces belles émotions. Je suis vraiment heureuse que vous puissiez vivre ces d’expériences hors du commun… et même si c’est parfois au prix de longues attentes… ce qui doit ajouter un décalage intéressant 😉
    Gros bisous à tous les 2
    Ps : je note quand même vous avez été obligés de penser aux allumettes de survie 😉

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  2. rachou

    Sympa le woofing en Amérique du Sud !!!
    Bien sympa les dernières news vues avec Papy et Mamie Marlène à Pazanne…..
    Au fait Mande j’aurai une adresse de woofing en…..Savoie pour ton retour 🙂
    Bises â tous deux et have a nice time….

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  3. Clairette

    Pour les horaires, c’est pas que les équatoriens jajaja 😉 Continuez à ns vendre du sueño

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  4. Fred et Claudie

    Hello grandes viajeros!
    ça fait plaisir de vous retrouver dans toutes ces pérégrinations, la palette est variée, les émotions doivent l’être aussi! de belles photos bien sûr et le texte donne une bonne idée des découvertes et de l’ambiance..
    Entonces, muchas gracias para este viaje virtual y buenos nuevos encuentros!

    Refiérase bien usted y tiene pronto sobre las ondas!

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  5. Jean-Michel Totof'

    Fifou le bon gaillard du batiment et manmande qui se tape l’affiche dans un spectacle de rue, que du bon !!
    Rammenez de la musique les copains, remplissez les dd !

    Des bisous, a bordeaux ça biche la gonzesse sevère !

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  6. bodin

    salut les explorateurs , que de belle photos et des commentaires qui nous rapproche de vous , je commence a avoir chaud
    en france il fait cinq degré le matin …
    gros bisous a vous deux

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