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Le tourisme, l’éco-tourisme et le capitalisme.

Savoir n’est pas connaitre

Bon j’écris un petit truc qui méritera surement des recherches sociologiques, économiques et anthropologiques beaucoup plus approfondies. Mais cet article part de l’enlisement que j’ai eu avec Quique, l’équatorien avec qui j’ai parlé pendant presque 3h à propos du tourisme, des nationalités en voyages, des deux principaux types de voyages que sont le voyage organisé et le voyage plus longue durée en sac à dos.

Je commence par le commencement. Quique tiens une petite boutique d’artisanat sur la place centrale de Misahualli, un petit village dans l’Amazonie équatorienne. On entre donc dans sa boutique avec le copains pour regarder un peu ce qu’il avait comme collier, bracelet, statuette…
Il nous demande d’où nous venons et nous répondons très honnêtement « Francia ». A partir de là, il se met à nous parler des français, du capitalisme, de l’eurocentrisme, du néocolonialisme que le tourisme provoque etc… Évidemment, nous sommes à peu près sur la même longueur d’onde, donc on essaye tant bien que mal de lui répondre, de converser avec lui, bien qu’il nous coupe régulièrement la parole et qu’on arrive difficilement à en placer une.

Il me raconte

La discussion continue, les copains s’en vont et je reste seul avec lui à l’écouter parler et à essayer de défendre mon voyage et ma vision (sans doute un peu idyllique) du voyage. Je lui dit que je ne suis pas ici pour faire le simple touriste et que je ne suis pas là pour ne pas respecter les différentes cultures de son pays. Je lui dit que je suis là pour m’inspirer des différentes luttes passé et présentes menés dans les pays d’Amérique latine. Il me répond que l’Equateur n’a plus de culture et que ce que j’appelle culture ce n’est que du folklore offert aux touristes et que tout est déjà perdu dans se pays et tous les autres d’amérique latine. Selon lui la culture de l’équateur c’est une culture coloniale et capitaliste, soit la même que la notre. Il me répond aussi que si je veux m’inspirer d’une lutte, le seul et unique pays dans lequel je doit aller c’est Cuba, car il n’y a que là que la lutte se passe, et il n’y a que dans se pays qu’il y a une véritable culture différente du monde occidental, bien que le pays fonctionne avec le système capitaliste. Il me parle aussi de son expérience en tant qu’ancien guide dans la forêt amazonienne, avec différents groupe de touristes (tours organisé et « mochileros » soit voyageur en sac a dos) de différentes nationalités. Il me raconte deux exemples de ce qu’il a vécu. Le premier se sont des mochileros français qui lui ont fait la réfélxion que pour le prix payé, c’était un peu léger comme visite et que la prochaine fois, il faudrait qu’il y ait plus de chose. Le second, ce sont des touristes américains qui sont venu pour deux semaine en tours organisé en Equateur. Ils font le tour avec lui, lui disent merci beaucoup, lui laisse un pourboire, l’invite à manger le soir et payent pour tout le monde. De ce que j’ai compris, ce sont donc ces derniers les bons touristes.

Il me raconte d’autres histoires vécues quand il à arrêter d’être guide et qu’il a commencé à tenir son petit magasin. Comme celle d’une française avec qui il a sympathisé mais qui avait trois amis qu’il ne sentais pas du tout. Cette française à tout de même voulu amener ses amis dans son magasin pour qu’il leur parle de Cuba. Apparemment, les trois gars étaient anesthésiés à la propagande internationale livrée par les journaux à propos de Cuba. Il n’a donc pas vraiment apprécié.
Il me raconte aussi d’un français en couple avec une colombienne qui avaient un enfant. Celui-ci joue avec un des enfants du village et comme n’importe quels enfants, arrive un moment ou ils se chamaillent un peu. Le petit du couple vient donc se plaindre à son père et le père va voir l’enfant du village et lui en retourne une à lui faire saigner le nez. Le gamin blessé va voir sa mère, lui raconte se qu’il s’est passé mais sa mère lui en met une deuxième « parce qu’il ne faut pas embêter un enfant de touriste, ce n’est pas bon pour l’image que donne les gens du pays à l’international » (à peu de chose près et en espagnol). L’enfant va donc seul se cacher dans la foret, encore blessé. Quique, qui n’a pas vu l’histoire, va se promener dans la foret et entend des pleurs. Il se dit que ça n’a rien de normal, il se met donc à la recherche de l’endroit où est caché l’enfant. Il le trouve, et lui demande ce qu’il s’est passé. Il ramène l’enfant chez sa mère, engueule la mère et cherche quelque chose pour venger le gamin. Je ne raconterai pas ici ce qu’il à fait, d’une part parce que je n’ai pas tout compris et d’autre part parce que ça n’a pas grand intérêt et ça n’a pas à être raconter en publique. Il aura juste réussi son coup, même si je ne pense pas que le père français aura vraiment compris la porté de son geste à la base.
Il me dit aussi qu’il à déjà vu des mochileros acheter deux ou trois place dans le bus étant donné que ça coute pas grand chose pour nous, occidentaux voyageurs, pour pouvoir s’assoir à coté de leur sac. Or cela s’est fait aux dépens de voyageurs locaux agés qui ne pouvaient pas s’assoir alors que sur une des places assise gisait un sac à dos d’abrutis. Et apparemment le mochilero se sentait dans son droit vu qu’il avait acheter ses places. Evidemment, je lui ait bien fait comprendre que je trouvais ça aberrant et que n’importe où dans le monde, c’est un manque de respect.

Il me raconte aussi qu’il a fait une « étude sociologique » auprès de plusieurs guide d’équateurs pour qualifier les différents touriste et tourismes. Il me sort donc une sorte de classement qui ne me parait pas très objectif des « meilleurs touristes » et des « pires touristes » selon les nationalités. On trouve donc dans le quintet de tête des pire touristes, les français, les belges et suisse francophones, les allemands et les espagnols de certaines régions. Dans le quintet des des meilleurs, il y a les américains, les neo zélandais, les anglais, les canadiens (en fait tout le Commonwealth à peu de chose près) et les espagnols des autres régions. Il me dit aussi que les meilleurs touristes (les plus respectueux, gentils, compréhensifs…) sont ceux qui voyagent en tours organisé et que les pires sont les mochileros surtout quand il voyagent longtemps. Je fait donc partis des 1/20000 mochileros voyageant 6 mois ou moins qui sont gentils et respectueux. Vraiment, ça me touche !

3h de discussion ça en fait des choses à se dire

On aura aussi parlé d’autres choses, comme des singes qui sont dans la villes parce qu’ils ont été retirés sciemment de leur habitat naturel pour les touristes venus ici, d’un français qu’il a rencontré et qui à garder contact avec lui, qui était en total accord avec lui, qui lui à même écrit des textos pour lui dire que le séjour qu’il venait de faire dans une communauté dont je ne me souviens plus le nom était vraiment immonde, tout était fait pour les touristes et plus rien ne paraissait naturel. Et aussi de l’éco-tourisme et du volontariat qui pour lui est une béquille du capitalisme et un néo-colonialisme vert et pas vraiment de la découverte. Il a pas tout à fait tord sur certains points mais je ne me souviens plus vraiment la façon dont il en parlait, il est donc difficile de développer cela plus que ça.

Juste avant de se quitter, (mes amis m’attendaient pour aller manger), une française et une équatorienne vienne à notre rencontre pour nous vendre des petites friandises pour financer je ne sais plus trop quoi. Il se moque donc un peu de moi, me dit que je devrait aider ma compatriote… Les friandises étaient à 40ct l’une. Il essaye de négocier 4 pour un dollar, le mythe s’effondre un peu sachant qu’il m’a parlé des mochileros comme des salaud qui négociaient tout le temps parce qu’il n’avaient pas de sous. Je veux lui filer 25ct pour combler un peu la différence et il m’envoie balader en disant que si je voulais en acheter, je faisais mon affaire et que lui faisait la sienne… Je n’essaye pas de comprendre, je dirai donc que c’est culturel… (comme disait un suisse rencontré au Mexique à propos de ce qu’il ne parvenait pas à comprendre dans son voyage).

Début de réflexions sur le voyage

Bon, que retenir de cette rencontre, de cette monologue discussion et quelles questions cela soulève-t-il ? Il faudrait commencer par « qu’est-ce que le tourisme » et continuer par « quels sont les tourismes » mais je n’ai pas envie de me lancer dans ces questions ici. D’une part parce qu’elles demandent beaucoup de réflexion et un bagage théorique important et d’autre part parce que j’écris un article et pas un essai…

En tout cas, il m’a parut intéressant d’avoir l’avis d’un local, qui plus est, ancien guide, sur le tourisme dans son pays. C’est un avis complètement subjectif et je crois qu’il est important de le prendre de cette façon (d’après ma subjectivité…). D’autant qu’après cette discussion, on a croisé un couple de québécois installé à Canoa (en équateur donc, pour ceux qui suivent pas) depuis un certain temps. Ils nous ont dit que le gars n’avait jamais voyagé de sa vie et qu’il leur avait sorti le même discours. En fait c’est le genre de gars qui lit des bouquins et qui se renseigne sur internet pour faire des généralités et croire qu’il connait tout sur tout. Son avis est donc grandement à nuancer, mais ses expériences m’ont interpelés.

En effet, avant cette discussion j’avais une vision totalement inverse. Pour moi les mochileros étaient des gens respectueux, avec une envie de découvrir une culture différente, de se découvrir eux même en allant connaitre des choses différentes. Et je pense qu’il ne peut pas y avoir d’envie de découverte sans un profond respect pour les personnes en faces. Quoique, en écrivant cela, je viens de me rendre compte que les colons avaient une énorme envie de découverte et absolument aucun respect… Et a contrario, les voyageurs en tours organisés, de ce que je pensais n’en n’ont que faire du pays dans lequel ils sont, tant qu’ils sont dépaysé et qu’il en ont pour leur argent. Ils ne font pas d’effort pour parler la langue, pour connaitre les gens etc… Eh bien maintenant je serai quand même plus nuancé, et je ferai attention au comportement des voyageurs que je rencontrerai, qu’ils soient voyageurs en tours organisés ou voyageur au long court. Je tenterai aussi de faire attention aux réactions des locaux par rapport à mon comportement. En tout cas, la vision de mon voyage n’est en rien modifié profondément par cette conversation, bien que je me sois posé des questions pendant le repas qui a suivi. Toutefois je crois que cela m’aura permis de faire émerger une réflexion à propos de mon approche du voyage en général et des liens interculturels que permettent les voyages. Comment voyager sans coloniser, même sans le vouloir, comment permettre aux gens d’un pays de vivre du tourisme sans dénaturer les cultures locales, comment vouloir découvrir une culture différente sans manquer de respect ?… Tout un tas de questions aux réponses encore floues dans les mots, mais auxquelles chaque voyageur doit tenter de répondre par les actes.
Le problème étant que chaques rencontres influent à la fois sur les deux parties, la vraie question est comment réussir à ne pas imposer ou donner envie de suivre son système de pensée et d’être, tout en étant dans l’échange profond ?

Déconstruction et décolonisation mentale

Nous avons tous un travail de décolonisation et de déconstruction intellectuelle intense à effectuer si on ne veux pas que se perdent dans l’oubli des milliers de spécificités culturelles séculaires voire millénaires. Car la société capitaliste et la « culture » occidentale « harmonise » la vie selon ses propres principes et colonise nos façons de penser, de discuter, d’entrer en contact…
Déconstruisons-nous et peut-être que les cultures minoritaires que nous cherchons à rencontrer en voyageant réussirons à continuer de se construire et de vivre selon leurs propres principes et pas en faisant image pour le touriste venu admirer le folklore…

Bonus : vidéo d’un interview de Quique dans son échoppe

En bonus, je mets les quatre parties de l’entretient fait entre un français mochilero (celui dont je parle dans l’article) et Quique. J’ai un peu la flemme de traduire pour l’instant mais peut être que je le ferai un jour. C’est à peu de chose près un condensé de ma discussion avec lui.

C’est pas en Equateur qu’on apprendra l’espagnol

Pour cette dernière journée à Riobamba, nous décidons d’aller voir les lagunes d’Atillo avec Johanne, une française rencontrée la veille dans l’auberge. Après deux heures de bus, nous arrivons au beau milieu de nul part, le paysage est magnifique même si la météo est un peu contre nous. Ces lagunes sont situées au sud d’une grande réserve naturelle (Parque Nacional Sangay), dans laquelle se trouvent plusieurs volcans comme le Sangay ou encore le Tungurahua qui s’est réveillé en 1999 et qui a fait sa dernière grosse éruption en avril de cette année. IMG_7976

Equipés de nos k-ways et de nos chaussures de rando, nous partons pour une longue randonnée à travers les lagunes et les collines. Nous découvrons très vite qu’il n’y a pas de chemin pour se balader, nous traversons alors ce paysage dans les plantes et la boue, nous passons au dessus d’une cascade tant bien que mal, nous nous sentons un peu comme dans la traversée du seigneur des anneaux.DSC06456

Nous sommes très impressionnés par les différentes vues de ce lieu et par la nature qui nous entoure. C’est calme, les nuages couvrent et découvrent le paysage à leur rythme, un véritable havre de paix.IMG_8044

Pour rentrer à la ville, pas d’horaires de bus, il nous suffit d’attendre sur le bord de la route. Nous n’avons pas dû patienter longtemps et en montant dans le bus nous ne passons pas inaperçus puisque nous sommes trempés et couvert de boues.

Après cette journée nous sommes contents de trouver une bonne douche chaude en arrivant et de quitter nos chaussures trempées.

Le lendemain, nous partons sur Baños, une petite ville située entre les montagnes, assez touristique mais très mignonne. Nous logeons dans un hôstel tenu par des français où nous y avons rencontré Marie-Claude, des belges flamands et des anglais un peu bruyants.

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Pour la première sortie, nous suivons Marie-Claude dans un taxi et nous montons à 2600m à la Casa del Arbol pour essayer de voir le sommet du volcan Tungurahua, que nous n’arriverons qu’à apercevoir très rapidement car il y a trop de nuages. Le taxi nous emmène un peu plus bas pour profiter d’une vue sur toute la ville avant de rentrer pour déjeuner.

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L’après midi, nous décidons d’enfiler maillots de bain et bonnets pour aller nous baigner dans les différents bains naturels de Baños. Nous testerons le bain à 14°, puis à 34°, puis à 37°. On vous laisse imaginer la différence de température quand on passe du premier bassin, froid au plus chaud. On était bien dans celui à 34°, avec le bruit de la cascade derrière nous.

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Le soir nous invitons Marie-Claude à nous rejoindre pour aller manger dans un restaurant mexicain, en se disant qu’on allait retrouver les Tacos, Fajitas et Burritos. Mais en Equateur ils ont pas tout à fait la même allure, le même gout et encore moins le même prix qu’au Mexique. On c’est fait avoir comme des bons touristes, mais on a bien profité de notre dernière soirée avec Marie Claude.

Le jeudi Raph veut parcourir les 65km qui séparent Baños de Puyo. La route est appelée Ruta de las Cascadas car il y a beaucoup de cascades magnifiques. Au final, il ne fera que 20km en profitant bien comme il faut de toute les cascades et de tous les points de vues du chemin. Grosse journée vélo et photo donc.

IMG_8424 IMG_8173 Mande ne sait pas trop que faire en ce jour de séparation de son compagnon de voyage. Elle se dit qu’elle va peut être aller se faire masser. Finalement, elle fera un petit tour dans la ville, restera tranquille devant un film, travaillera un peu son espagnol qui, soi dit en passant, est toujours mauvais vu qu’on rencontre beaucoup plus de francophones et d’anglophones que de locaux ou d’hispanophones.

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D’ailleurs ce jour là, alors que Mande commençais à s’inquiéter du retour de Raph, elle rencontre autour d’une bière, deux corses avec qui on fera un petit bout de chemin ! Mais aussi des anglais et les deux québécois qui nous ont fait bien rire avec leurs expressions et leurs chasses aux caribous.

Avec toute cette équipe nous décidons de profiter de la fête des 70 ans de la ville, en sortant un peu de l’auberge. Au programme feu d’artifice et concert au bord d’une piscine avec présentation des miss Baños. Mais nous ne tarderons pas trop, d’autant que Raph était épuisé par sa journée vélo.

Le jour suivant, Maeva nous rejoins pour la journée, nous restons tranquille a discuter à l’auberge avec elle avant de rejoindre notre nouvelle équipe le soir pour une soirée tranquille à boire deux ou trois bières. Finalement, nous finirons vers 5h du matin après être passé au Lepreuchaun, un bar dansant avec un feu dans une cour intérieur. Dans ce bar nous rencontrerons une autre française et son amie équatorienne qui parle très bien français. On parlera quand même un peu espagnol avec des locaux, devant le bar en fumant des clopes.

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Nous nous donnons tous rendez vous pour le lendemain pour le défilé avant que certaines personnes ne finissent la soirée en se trompant d’hotel …

Après la grasse matinée pour Mande et les deux heures de sommeils pour Raph, nous partons manger un bon gros repas bien gras avant de rejoindre l’équipe.

Le défilé présentait à la fois les différentes miss sur des chars allégoriques, différentes danses traditionnelles ou non et un concours de tunning. On sera resté un bon bout de temps mais la fatigue de la veille nous rattrapant on ne profitera pas de la fin de ce long défilé.

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Le soir repas léger, nous ne faisons pas long feu et heureusement car le lendemain matin, nous partons pour Tena, puis pour Puerto Misahualli .

Nous nous retrouverons dans une Maloca (cabane en bambous traditionnelle indigène) dans la forêt amazonienne pour une nuit chamanique avec d’autre francais. Une expérience plus ou moins difficile selon les personnes mais très enrichissante pour chacun de nous.

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Suite à cette longue nuit, on se pose avec nos très chères corses dans un hostel avant d’aller rejoindre le chaman, sa femme et les deux autres francophones pour partager un repas.

Ils nous déposeront ensuite à un arbre multi centenaire au pied duquel on se pose et on médite.10262104_10152644666629398_1853422590874866668_n

Nous rentrons ensuite à pied sous une fine pluie tropicale avant de retrouver cette petite ville de Puerto Misahualli dans des singes joueurs et voleurs ont été amenés dans la ville pour les photos des touristes.

Avant la tombé de la nuit et le repas au même restaurant que le midi, Raph se fait enliser pendant presque 3h par un vendeur de bijoux à parler du tourisme en équateur. Il lui racontera ses expériences avec des abrutis de français qui n’ont pas respectés son magasin ou les enfants du village et de très gentils américains en mode tours organisés qui l’ont invité à prendre un repas après quelques jours passés dans la forêt amazonienne. Il y a du bon à prendre et du mauvais à laisser. Sans doute la discussion aurait-elle été très différente dans une langue couramment parlée.

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Le lendemain nous décidons de partir pour Cuenca, plus au sud, nous avions a peu près 10h de trajet. Sur la route, après être resté bloqué un petit temps, nous décidons finalement de ne faire que la moitié du trajet et de rester à Baños avec nos amoures de corses. Nous avons alors fait du shopping, on a bien craqué pour des bracelets, colliers, écussons, pantalons, besaces avant d’aller manger un gros repas.

Après une matinée photo pour Raph et geek pour Mande nous voilà vraiment parti vers Cuenca où nous arriverons à 22h30 chez notre hôte, Antoine, un ami de Diego. Nous sommes tout de suite bien accueillis par des français (encore…) puisque que nous suivons Antoine au pot d’anniversaire de son boss. Nous finissons la soirée dans un bar à salsa qui n’ouvre que le mercredi et qui est un des lieux incontournable des soirées cuencanaises.

Pour aller plus hauuuut …

DSC04232Nous voilà donc arrivés à Riobamba, une ville plus petite que Guayaquil, dans laquelle on s’y sent plus à l’aise. Le soir à l’hostel, nous rencontrons deux français, moniteurs de ski à Courchevel, qui avaient loué une voiture pour faire un tour sportif du pays en trois semaines (kitesurf, vtt, marche…). Le lendemain ils acceptent de nous emmener très gentiment avec eux sur le plus grand volcan d’Equateur, au nom de Chimborazo dont le sommet est le point le plus éloigné du centre de la Terre.IMG_7702
Nous nous levons donc à 6H30 du matin pour y aller, un petit dej’ vite fait et c’est parti sur les routes en lacets sur le bord desquelles les ‘’vicuñas’’ (sorte de petit lama) nous regardent passer. Nous avons beaucoup de chance car le volcan est découvert, pas de nuages ni de brume à l’horizon, on distingue bien son sommet enneigé qui culmine à plus de 6000m d’altitude.IMG_7705
IMG_7830Il est possible de monter en voiture jusqu’au premier refuge à 4800m. Heureusement que nos amis montagnard étaient là, sinon, depuis la route c’est 8km de marche pour y arriver ou 30$ en taxi ! Mande restera au refuge car elle sent qu’au moindre effort, l’altitude est bien présente. Raph montra jusqu’à 5125 m au niveau d’une petite lagune pour méditer et prendre des photos. Les deux moniteurs, eux, vont aller jusqu’au début de la neige, vers 5300m avant de redescendre accompagnés des nuages.
Pendant ce temps là, Mande aura bu deux cafés, aura parlé un peu aux gens du refuge et aura vu une espèce de renard jaune.DSC04249
Au retour des trois hommes, une petite pause gouter s’impose, il est environ 11h30 et les nuages tombent bien vite. Se lever tôt était donc vraiment une bonne idée ! Nous prenons ensuite le chemin du retour pour aller jusqu’à l’auberge où ne ferons rien de plus de notre journée à part regarder un film et prendre une douche.IMG_7722

Le jour suivant, grasse matinée au programme, puis petite balade dans la ville et dans le marché où nous faisons quelques achats. Pour revenir à l’hôtel on se perd un peu dans les rues, on demandera au gens notre chemin et nous y arriverons tout de même.

IMG_7845IMG_7885Après s’être fait cette petite journée tranquille, nous nous levons tôt de nouveau pour aller découvrir Salinas de Guaranda, un petit village autogéré, qui fonctionne en économie solidaire. Après le taxi, 1h3O de bus et 2O minutes de camionnette nous y arrivons. Nous sommes tout de suite séduit par cette petite ville, au fin fond des montagnes à 3800 m d’altitudes. C’est un village andin typique peuplé par les aborigènes Tomabelas. Ses 40 dernières années sont marquées par un développement de coopératives de productions, d’association et de fondations qui offrent du travail à toute la population du village. Ainsi la communauté prospère grâce à son fromage notamment, mais aussi son chocolat, sa laine d’alpaca, ses confitures, ses céramiques… Nous avons gouté leur chocolat et leur fromage et très honnêtement, ni un suisse, ni un français ne ferrait mieux.IMG_7960
Nous profitons de la vue exceptionnel, nous faisons une petite randonnée pour aller jusqu’au mines de sel et dégustons une pizza 4 fromages cuisiné avec le fromage du village. Tous les gens sourient et disent bonjour, les maisons sont très colorées, c’est vraiment un petit coin de paradis au milieu des sommets.IMG_7867

Nous décidons ensuite d’aller jusqu’à Guaranda, la capitale du canton, jusqu’où va la camionnette du retour, pour acheter des légumes avant de prendre le bus. Et nous nous retrouverons sans le savoir dans une fête locale, où ils célèbrent « la vierge de guadeloupe ». Les gens dansent dans différents costumes traditionnels pour célébrer leur sainte patronne et commémorer l’apparition de la vierge Marie.IMG_7969
DSC04290Le défilé est assez rudimentaire. Les musiques sont envoyées depuis des camionnettes dans lesquelles sont posée de grosses enceintes. Derrière chaque camionnette, il y a une « famille » ou un groupe de personnes qui dansent. Un autre personnage fait son apparition : un gars déguisé de la tête au pied en gorille qui vient gracieusement t’offrir un shot d’alcool local. Évidemment, une statue de la vierge se trouve aussi au milieu de tout ça, portée par 4 hommes et auprès de laquelle, les gens viennent donner quelque sous, faire une petite prière ou bien simplement la touché avant de faire un signe de croix.

DSC04302On se fraye un chemin pour aller acheter nos légumes. On tombe sur un énorme marché couvert, hyper coloré. On fait un peu le tour pour prendre discrètement deux trois photos et voir les différentes spécialité qu’on peut y trouver. Au final, on achètera des tomates, un concombre et des fraises, qui n’auront pas fait long feu…

Bastante pueblos que ciudades

Toujours à Puerto Lopez, nous décidons d’aller visiter l’île de la Plata aussi appelée l’ile des Galapagos pour les pauvres. L’Isla de la Plata est une petite île sur la côte de Manabí faisant partie du parc national de Machalilla (au même titre qu’Aqua Blanca et Los Frailes ; cf article précédent).
Pour accéder à cette ile nous avons dû prendre un bateau pendant 1h, 1h15 avec une dizaine d’autres personnes.IMG_7431
Sur cette île, nous partons pour une randonnée d’environ 3h, avec un guide espagnol accompagné d’un volontaire français présent pour traduire en anglais et qui s’appelle encore Martin ! En effet c’est le 3ème en un mois il y a eu un Martin au Mexique, le Martin belge psychologue et ce Martin français.
IMG_7341Pendant la marche, on a pu voir de nombreuses espèces d’oiseaux et de plantes, dont les fous à pieds bleus (piquero de pata azul) qui sont actuellement en période de reproduction. Ils sont présents partout sur l’ile y compris dans les sentiers, ce qui nous permet de les voir de très prêt. D’ailleurs, le nom de l’ile s’explique par la couleur argenté de leurs fientes (‘’plata’’= ’’argent’’ en espagnol). Ce sont donc les pécheurs qui ont donné ce nom à l’ile car quand il y a beaucoup de soleil, les fientes brillent !
Cette balade nous aussi permis de profiter d’une vue panoramique impressionnante de l’ile.IMG_7326DSC03168

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Après ces 3 heures de marches nous mangeons un petit sandwich sur la bateau avant d’aller faire du snorkeling (plongée masques et tubas) un peu plus loin en bas des falaises. Nous y avons vu de nombreux poissons différents ainsi qu’une raie Manta caché sous le sable.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Le soir de retour à l’auberge, les belges nous convient à une soirée salsa. On invite donc Martin le français et nous voilà parti pour une première soirée entre francophones.
On s’essaye à la salsa avec plus ou moins de facilité surtout pour accorder les pas. C’est pas encore ça, mais on compte bien travailler notre déhancher et réussir à danser à deux (pas forcément nous deux d’ailleurs…).IMG_7545

Le lendemain, toujours accompagnés des belges nous décidons de louer une planche de surf et d’aller à la plage d’Ayangue où les vagues sont plutôt tranquilles pour débuter.
Vous imaginez bien que se mettre debout c’est un peu compliqué, mais même allongé la sensation de la glisse est au rendez vous. Le plus dur c’est de nager avec la planche à contre sens et se prendre les vagues en pleine face. Du coup on marche et on lève la planche …
On a profité de la fin de journée devant le couché de soleil en buvant une bière et en mangeant des pataconès (bananes salés frites).IMG_7614

Le samedi Raph nous fait gagner 3 nuits gratuites en prenant des photos de l’hôtel et en les publiant sur internet. Le soir nous sortons avec notre nouvelle bande, au programme rhum , Reggeaton sur la plage et bain de minuit. On n’en dira pas plus…

Après cette rude soirée, nous devions prendre le bus mais nous restons une nuit de plus. Nous échangeons les mails, les musiques, les films avec les francophones après avoir partager notre dernier repas dans un restaurant avec eux.

C’est l’heure de préparer les sacs et dire au revoir à nos chers belges avant de prendre le bus direction Guayaquil, la capitale économique du pays.IMG_7686
Nous retrouvons alors la joie des grandes villes c’est à dire, les taxis dix fois plus cher que les motos-taxi , les klaxons et les bouchons.
On a quand même essayé de profiter de la ville en faisant une petite balade sur le Malecon. C’est une promenade au bord de l’eau où l’y on trouve un centre commercial, un Macdonald’s, un cinéma et un musée anthropologique qu’on a visité.
Bon on peut aussi voir, tout au bout de cette promenade, un quartier assez connu ici, qui s’appelle Las Peñas et qui a la particularité d’avoir été rénové avec des maisons pleines de couleurs, sans que les habitants ne se fassent expulsés. Il est situé sur deux collines et c’est plutôt sympa à voir.IMG_7693

On repartira quand même vite de cette ville direction les volcans.

Pas de nom

On avait pensé un bilan par pays ca pouvait être cool mais du coup personnellement j’ai un peu de retard donc mon article va parler du Mexique et un peu de l’Equateur. Je n’ai pas encore lu l’article de Raph mais je le connais assez bien et je me doute que son article va parler de l’économie du pays et du capitalisme, ce n’est pas mon cas vous vous en doutez un peu.

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Du coup deux semaines au Mexique ça donne quoi ?

On a vu des choses plutôt intéressantes comme les Cénotes, les temples Maya, les animaux etc.…IMG_5334

Nous avons découvert différents moyens de transports et que les mexicains conduisaient comme des tarés. Sans ceintures, au téléphone, sans casques sur les motos, à 10 à l’arrière d’un camion et j’en passe !

Aucun bureau de tabac existant et encore moins de tabac à rouler. Au Mexique nous pouvons acheter nos cigarettes à la caisse des supermarchés, dans les petits bouisbouis qui vendent un peu de tout et dans les pharmacies (oui, oui c’est tellement cohérent) !

 

 

Nous avons découvert les Mariachis qui chantent des chansons traditionnelles dans les restaurants ! Au Mexique certains hommes afin de séduire «  louent » plusieurs Mariachis pour qu’ils viennent à la fenêtre de leur belle chanter des Sérénades. D’après Stéphane qui vit au dans le pays depuis 15 ans soit sa passe soit sa casse ! Que penserait une française si son amoureux lui faisait le coup des Mariachis ? J’ai des doutes !

 Au Mexique on y a vu à la fois la richesse de Cancun avec ces indénombrables hôtels, mais aussi la pauvreté dans les différentes villes ! Beaucoup de gens font la manche ou essayent de vendre différentes choses. Souvent ils ne sont pas forcément en bonne santé. Je ne sais pas trop comment est fait la système ici, la seule chose que je peux vous dire c’est que tout se négocie et qu’un élagueur qui coupe les arbres au bord de la route gagne 70pesos la journée c’est à dire 4 euros.Beaucoup de terrains sont à vendre, qui finiront par être achetés par des américains qui eux feront des immenses hôtels. Comme si il n’y en avait pas assez !

Le tourisme au Mexique ca marche bien entre les hôtels, les excursions hors de prix, les bars restaurants sur la plage et les tonnes de boutiques qui vendent toutes exactement la même chose.IMG_5079

 

 Avec Raph ca va plutôt bien, je pense que défois je le gonfle mais bon c’est normal vous me connaissez je suis un peu chiante! Mais bon lui aussi est un peu casse couille par moment peut être un peu moins que moi cela dit ! Ceci-dit je l’adore, il est drôle surtout quand je vois que sa pile de vêtements est plus grosse que la mienne ( voir photo) , qu’il passe sa journée à coiffé sa barbichette avec ses doigts et qu’il ne veut pas mettre son élastique dans ses cheveux parce qu’il était dans la même poche que deux mégots !

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On a rencontré une bonne petite troupe de français, on a bien rigolé. On a visité pas mal de choses en peu de temps. C’était le début un peu trop touristique à notre goût ! Mais il paraît que le Yucatan c’est pas le vrai Mexique donc faut que l’on revienne sachant que la superficie du Mexique c’est 1 972 555km² il va falloir se prévoir 6 mois !

 L’équateur on a senti direct que c’était différent, on se sent moins comme des touristes grâce à l’ambiance des villes mais aussi a cause du regard des gens. On est quand même grillés parmi les autres par exemple pendant le spectacle de rue ou je me suis fait embarquer, mais bon c’est le jeu.La capitale Quito est une ville immense étendue sur 5Okm entre les montagnes, malheureusement il y faisait pas très beau ca nous a permit de rester à faire des activités pas cher et glander l’après midi à l’auberge qu’on a adoré. Nous avons eu notre premier trajet de bus équatoriens dans les montagne, on sait que le chauffeur sait ce qu’il fait il est habitué mais quand sur la droite tu vois le vide et qu’il fonce dans le virage personnellement j’étais pas vraiment sereine.

Le woofing dans la famille d’Enrique en plein milieu des montagnes et de la forêt c’était génial. J’ai beaucoup observé la famille, les enfants, c’est vrai qu’ils jouent beaucoup ensemble. La mère est très présente puisqu’elle fait l’école aux enfants mais passe aussi beaucoup de temps à faire des activités manuelles avec eux. Le petit joue beaucoup avec le bois pendant que son père se grand passionné passe ses journées à réfléchir bambous. Je me suis beaucoup demandé si cette famille était heureuse car ca ne faisait qu’un mois qu’ils étaient dans cette maison .Ils commençaient à prendre leurs marques en décorant la maison que déjà ils doivent s’en aller pour suivre le père de famille qui part pour un nouveau chantier dans un nouveau pays.

Souvent la famille se regroupe devant le seul écran de la maison assis sur une planche de bois pour regarder des films ou des photos qu’ils ont pris auparavant. C’est assez épatant qu’ils soient réunis pour faire des tas de choses ensemble, ca doit être ca la vie de famille en pleine nature avec des changements récurrents.IMG_6168

En ce qui me concerne j’ai joué un peu avec les enfants aux jeux de cartes et d’autres jeux ce qui m’a permis d’apprendre les chiffres. J’ai du gérer un cours d’anglais pour eux j’ai adoré ca et j’ai pu apprendre quelques mots espagnols au passage. Etre dans les familles locales c’est le meilleur moyen d’apprendre la langue car dès qu’on retourne dans les auberges on parle plus anglais ou Français.

Dans la communauté tout le monde si disait bonjour, même si ils nous voient pas dans la maison ils klaxonnent quand ils passent devant la cabane. Il y a aussi pas mal d’animaux qui rodent surtout des poules mais aussi des vaches pas très rassurantes  avec des cornes qui n’ont pas peur de te charger si tu ne connais pas le cris local pour les faire fuir.IMG_6705

 

En tout cas s’endormir et se réveiller avec le bruit des animaux et insectes, regarder le couché de soleil tombé derrière la montagne c’était vraiment agréable et apaisant.Ce woofing fût une expérience enrichissante pour Raph comme pour moi.

 

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 Depuis qu’on a quitté la cabane nous longeons la côte pacifique par des petites villes où on se sent plutôt à l’aise à quasiment rien faire. On se demande dans ces petites villes si il n’y a pas plus de petits magasins, de bars et d’hôstels que d’habitants.

Maintenant on commence à bien connaître les transports équatoriens avec les chauffeurs tarés et les vendeurs de nourritures et de boissons qui montent dans le bus toutes les demi-heures. Souvent maintenant en fin d’excursion pour économiser quelques dollars nous levons le pouce pour monter à l’arrière des petites camionnettes. Ca marche super bien on attend jamais plus de deux minutes.Je ne vous parle pas des couchés de soleil qui sont plus que magnifiques, on ne s’en lassera jamais je crois.

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Par contre les prix augmentent forcément le bord de mer c’est toujours plus cher.

On mange beaucoup de riz et des galettes de bananes mais aussi du poulet certes très bon, très moelleux mais bien chimiques. Il est interdit de vendre des bières le dimanche mais les cocktails c’est autorisés. C’est très logique encore une fois du coup on a demandé à une serveuse elle a dit qu’elle ne savait pas pourquoi. Elle a tout de même servit la bière de Raph en lui disant de faire attention à la police.IMG_6828

Dernier petit point sur l’équateur et ses hostels (auberges de jeunesse), ils ne connaissent pas vraiment l’eau chaude, avec Raph on commence à s’y habituer mais quand c’est l’heure du shampoing on fait moins les malins.

On essaye de s’organiser une semaine avant à peu près, on ne s’en sort pas trop mal, on est plutôt d’accord donc c’est cool. Par contre vivement qu’on se débarrassent de quelques affaires en trop parce que c’est légèrement gros et lourd. Comme dirais Raph : «  j’ai l’impression d’être un âne ».

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